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Six mois au Japon
1 août 2007

Homme pancarte et petits boulots

homme_pancarte_2Au Japon, le coût de la vie est assez élevé. C'est un fait. Par contre, truc à savoir, il est possible de manger gratos... dans les supermarchés. A tous les rayons ou presque, des femmes proposent en effet une dégustation gratuite. Du coup, en gérant bien son parcours de "remplissage" de caddie, il est possible d'avaler une entrée, un plat, un déssert, et même une petite boisson pour faire glisser le tout ! (Mais, que ce soit bien clair : on n'est pas à l'abris de mauvaises surprises, hein !). Autre intérêt du concept : les fruits, légumes ou viandes sont préparés à la façon nippone... Ainsi, si le plat vaut le coup, il suffit de le signifier à la dame qui, avec fierté, vous montre instantanément chacun des ingrédients entrant dans la composition de la recette. Un bon moyen d'apprendre à cuisiner japonais.

De façon plus générale, les petits boulots fourmillent au Japon. Outre les "femmes stand" des supermarchés, dans les rues commerçantes des grandes villes, on trouve aussi des "hommes pancarte", la version nippone des "hommes sandwich". Ceux-ci, souvent des étudiants, font les 100 pas devant leur magasin enhomme_pancarte_sendai appâtant le chaland. Une sorte d'anarchronisme dans ces cités où, partout sur les murs, des écrans plats high tech envoient des spots publicitaires bourrés d'effets spéciaux. Dans la même veine, les stations essence méritent une petite attention. Y sautillent une armée de pompistes en uniforme qui s'inclinent lorque vous arrivez, bondissent de la pompe à la caisse puis la caisse à la pompe pour vous rendre la monnaie, puis filent vers la sortie pour vous y saluer bien bas. Outre le cérémonial - qui nous faisait beaucoup rire au début -, ces âmes souriantes sont, pour nous, de véritables bouées de secours. "Toujours prêt à rendre service". Une aubaine lorsqu'on sait qu'acheter de l'essence à une borne automatique est aussi facile que de remporter un jeu d'arcade du premier coup (Il faut répondre à au moins 6 ou 7 questions en japonais avant de pouvoir penser à se servir une bolée d'essence... un vrai casse-tête !).

Dans ces petits métiers qu'on adore, il y a aussi le cuisinier de notre "superette" qui, dans l'arrière-boutique du magasin, prépare en continu des petits plats bons, pas chers et variés. Il cuisine à l'humeur du jour, ou même de l'instant, passant des sushis aux makis, ou des brochettes et une multitude de petites merveilles aux noms aussi exotiques qu'impossibles à retenir. A l'heure où, en France, on transforme les caissières en rayons optiques, les superettes en distributeurs automatiques, les stations essences en no man's lands, les cuisiniers en travailleurs à la chaine parqués dans des usines, le mode de vie japonais, tout mêlé de modernité et de traditions, rappelle un fait un peu vite oublié chez nous : mais que c'est bon de vivre au milieu des humains !

 

 

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Commentaires
A
Bonjour,<br /> Je lis de temps en temps votre blog, découvert par hasard. C'est très intéressant. Sur ce sujet, on peut lire aussi l'article du Monde paru il y a deux jours : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-943124@51-943213,0.html<br /> Bonne continuation !<br /> Angès, exilée un peu moins loin...
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